Les étiquettes à bagages ont leurs fans et leurs collectionneurs.
Comme il y a des collectionneurs de : pin's, bagues de cigare, plaques émaillées, stylos publicitaires, plaques de muselet, timbres, cartes téléphoniques, étiquettes de fromages...
Souvent conservées par le voyageurs lui-même en souvenir de ses voyages, elles sont rarement datées. Leur popularité doit tout aux Américains et aux Anglais qui se font une gloire d'exhiber au retour de leur voyage leurs malles toutes bariolées des étiquettes d’hôtels où ils sont passés, faisant rêver à de lointains horizons.
Gaston Vuitton, petit-fils de Louis Vuitton , a réuni au cours de sa vie une collection unique de 3 000 étiquettes d'hôtel. Il écrivit à ce sujet un livre en 1920 dont vous trouverez les extraits en fin de cet article. Gaston appelle les étiquettes d'hôtel, des "affichettes".
Son témoignage est d'une grande richesse historique pour comprendre les pratiques et usages s'inscrivant dans le contexte d'une époque passée.
Les premières étiquettes de bagages en couleur apparaissent vers 1900, jusqu'en 1960. Elles sont étroitement inspirées des affiches de voyage de la même époque. Elles sont très colorées, de formes variées et témoignent des merveilleux voyages des propriétaires des malles. Aujourd'hui, ce sont des archives historiques.
Les étiquettes sont collées sur les bagages par le personnel des hôtels dans le but de promouvoir et faire connaître l'établissement hôtelier. Il s'agit donc d'une démarche publicitaire, car la malle voyageait partout, autour du globe à une époque où la diffusion publicitaire avait un champ restreint. (pas de télévision, internet, média internationaux...)
Les étiquettes l'hôtel ne sont pas réservées aux malles de luxe, Goyard, Louis Vuitton, Moynat, Hermès, on les trouve aussi sur les malles anciennes anonymes.
Extrait Catalogue Louis Vuitton Automobile 1906 (Page 21) :
Deux "malles automobiles" de Louis Vuitton
Ayant effectué un tour d'europe
Louis Vuitton
Sur les malles et valises il n'y a pas que des étiquettes d'hôtel, il y a des étiquettes d'expédition pour le transit, une étiquette à chaque lieu où passaient les malles. Elles n'ont pas de vocation décorative, elles sont collées successivement les unes sur les autres pour facilité la lisibilité et donc le transport. Les étiquettes jouent un rôle important dans la recherche des bagages perdus. En effet, lorsqu'un bagage est égaré, c'est généralement parce que l'étiquette qui identifie le bagage à été arrachée, car de nombreuses étiquettes sont accrochées avec une simple cordelette, qui a l'inconvénient de pouvoir se décrocher lors des manutentions, d'où la raison que la majorités des etiquettes soient collées sur les bagages, les plus courantes sont les :
Franklin Morris Howarth (1864-1908) était un caricaturiste américain et un dessinateur de bandes dessinées pionnier. Howarth, dont le style pour les figures présentait souvent de grandes têtes sur de petits corps, a été parmi la première génération de caricaturistes à créer des "série" de dessins animés (4 à 6 vignettes), qui ont été appelés bandes dessinées,
Il crée vers 1900 le personnage E. Z. Mark, pour le journal du dimanche : American Journal Examiner
La caractéristique principale du personnage se résume dans son nom :
Dans les aventures E.Z Mark était un personnage riche, mais très crédule, sans cesse victime d'escroquerie. Les gags le mettent en scène dans des situations où il était tellement crétin que n'importe quelle arnaque, sans aucune violence fonctionnait sur lui.
A la suite de cette série en 1906 American Journal Examiner publie cette illustration humoristique quand on comprend qui est E.Z Mark.
Suite à cette publication 14 ans plus tard, Gaston-Louis Vuitton publie dans "le voyage iconographique autour de ma malle" dont vous trouverez l'extrait en bas de cet article, un dessin nommé "le langage des étiquettes d'hôtels". Ce dessin est une représentation fidèle de l'illustration dont la source est citée par Gaston-Louis.
"d'aucuns"... "Si nous en croyons", Gaston-Louis Vuitton relate toutes les informations qu'il a pu collecter, dont cette très amusante anecdote qui dévoilerait le langage codé spécifique et universel du monde de l'hôtellerie. Permettant à tous les portiers, bagagistes, porteurs, grooms, concierges, caméristes des palaces de la planète de jauger, au premier coup d’œil sur les bagages, le profil de son propriétaire le classant de "très généreux" à "mauvais" quand il s'agit des pourboires.
Légende urbaine.
Bien entendu, il s'agit d'une légende, c'est inconcevable que dans un hôtel de luxe, des employés dévoués au service, aient aussi peu de considération pour leurs clients fortunés et aient autant de mépris pour inscrire sur un bagage à la vue de tous, des symboles à la craie ou disposer les étiquettes de telle façon, à avertir que le propriétaire du bagage est particulièrement "RADIN".
Les étiquettes sont en simple papier, de qualité médiocre, non verni. L'envers est recouvert d'une colle arabique (colle réversible à l'eau comme les timbres poste). Elles sont la plupart du temps en parfait état quand elles n'ont jamais été collées car conservées à l'abri de la lumière et de l'humidité.
En revanche, celles collées sur les malles et valises, sont posées de manière provisoire, sans grande précision, (comme une affiche publicitaire collée sur les murs). Elles n'avaient pas pour vocation de durer, souvent collées les unes sur les autres.
Entre une exposition à l'air (variation d'humidité), à la lumière (uv), aux intempéries (pluie) et à la poussière (qui s'incruste dans les fibres du papier) durant des dizaines d'années, souvent plus de 60 ans. Elles nous parviennent donc malheureusement pour une très grande majorité des cas illisibles, inesthétiques, les couleurs se fanent, le papier jauni sèche avant de se désagréger en petits morceaux, jamais une étiquette n'est complète.
Il n'est pas rare de voir cohabiter des étiquettes très anciennes et d'autres plus modernes. Par exemple les dernières étiquettes posées peuvent être celles d'un transport aérien pour un rapatriement, ou une étiquette de garde-meuble, posée après la vie du bagage, car le personnel de maison retirait régulièrement les étiquettes altérées.
Grâce à ce constat il est très simple de voir quelle etiquette est ancienne et celle qui ne l'est pas.
Vous trouverez ci-dessous des malles dans leur jus avec leurs étiquettes d'origine. La réalité :
Il n'est pas possible de restaurer le papier des étiquettes sur les malles anciennes, ni de retrouver les couleurs altérées, ni de le blanchir. Au mieux on peut stabiliser l'état actuel dans le cadre de conservation, mais il faudra alors stocker la malle avec ses étiquettes, à l'abri de la lumière, en milieu controlé (température et humidité de l'air) pour freiner la dégradation, et ne plus y toucher.
Exemple, cette étiquette complète à 80%, mais dont les 3/4 ne sont plus collés, le moindre transport (livraison) lui serait fatal. Pourtant les couleurs sont encore belles et ses inscriptions parfaitement lisibles.
Dans le cadre d'une restauration
OU
C'est un choix à faire, dans la majorité des cas la malle est considérée comme plus importante que les étiquettes. Ces dernières, enfin ce qu'il en reste, sont retirées. Certaines étiquettes, même si en état moyen, sont conservées car les retirer laisserait apparaître les traces. Nous en parlerons un peu plus loin dans cet article.
Pour chaque restauration on retrouve la lisibilité de l'objet, on retrouve la surface d'origine mais on perd des informations d'où l'importance de photographier chaque élément afin de se constituer un dossier, avant d'intervenir.
Etude de cas :
Dans de rares cas, on peut restaurer la malle, retirer les étiquettes abîmées et illisibles et conserver les exemplaires en bon état.
Exemple sur cette ancienne Wardrobe Louis Vuitton en provenance de Miami, où nous avons choisi de retirer les étiquettes illisibles et de conserver les rares exemplaires qui sont dans un état exceptionnelle (mais vu quelles sont d'origine elle reste donc très abimé et fané), Sur cette malle les étiquettes conservé représente moins de 36 % des étiquettes présente.
Pour déterminer si une étiquette fait partie de l'histoire du bagage, contrairement aux étiquettes de train (même si elle peuvent laisser des traces quand plusieurs sont collées généreusement les une sur les autres), les étiquettes d'hôtel sont collées avec une colle forte. Avec le temps la colle polymérise avec le support, en l'occurrence la toile enduite. Le papier se rétracte avec les variations d'humidité, lors de ses mouvements, le papier collé contraint son support (donc l'induction de la toile) créant des fissures autour des surfaces collées.
Egalement la surface recouverte est protégé des UV et donc ne se patinera pas de la même façon que le reste de sa surface, surtout les malles en cuir, en toile damier, et vuittonite jaune.
Lorsque l'étiquette est retirée (ou s'enlève d'elle même) elle laisse place a une trace, correspondant à son emplacement initial. On appelle ça des "traces d'étiquettes."
Sur une étiquette complète, on distingue une délimitation entre la toile enduite non recouverte et le pourtour de l'étiquette. A contrario une étiquette ajoutée récemment sur une malle dans un milieu stable (variation de température et hygrométrique) ne fera aucune marque.
Comme vous l'avez désormais compris les étiquettes d'hôtel, une fois collées ne se conservent pas bien. Elles jaunissent et se désagrègent très rapidement, avant de tomber d'elles même. Il n'est pas possible de restaurer du papier.
Pourtant, vous verrez de nombreuses malles en vente chez des marchands qui ont de magnifiques étiquettes d'hôtel, avec des couleurs vives. Ces vendeurs peu scrupuleux n'hésitent pas à coller de vraies étiquettes pour faciliter la vente, et séduire la clientèle souvent étrangère :
Bien entendu, la malle reste authentique, il est juste important de rétablir une certaine vérité et d'être conscient que sa malle n'a peut-être pas l'histoire qu'on lui a vendue. Toutes les malles qui ont voyagé ont eu des étiquettes en leur temps, mais rares sont celles qui nous parviennent dans l'état d'époque, au mieux un vieux papier jauni illisible, au pire une trace sur la toile mais jamais une étiquette colorée en parfait état. Ou si il y en a une en parfait état c'est qu'il y en a 10 autres altérées, abîmées autour.
Les étiquettes de bagages anciens n'ont pas de grande valeur financière, il est possible d'acheter des exemplaires originaux pour quelques euros selon l'état, l'hôtel, l'illustrateur, la rareté et le style.
Prix étiquette ancienne décollée d'une malle : de 0,10 euros à 2 euros.
Prix d'une étiquette neuve de stock jamais collée : de 0,5 à 8 euros.
Comme vous l'avez compris dans cet article les étiquettes collées sur les malles n'étaient pas laissées définitivement sur leur malle, seules certaines étiquettes l'hôtel parfois sont conservées. Le valet de chambre s'occupait de les retirer à chaque retour de voyage pour que le bagage retrouve une apparente "propreté".
Plus la malle est luxueuse plus le propriétaire est attentif à l'élégance, il en va de sa propre image.
L'étiquette a pour fonction d'identifier RAPIDEMENT sa destination passant de main en main sur les quais de déchargements, plus il y a d’étiquettes et d'information plus il y a de risques d'erreurs. C'est pour cette raison que les étiquettes sont collées les une sur les autres pour n'en laisser qu'une seule visible, les plus anciennes étant arrachées, barrées. La malle fait office de "colis" sans carton d'emballage. Et toutes les photos d'époque vont en ce sens :
Emplacement des étiquettes : Les étiquettes de train se trouvent obligatoirement sur le côté de la malle, les malles étant empilées les unes sur les autres, elle ne serait pas lisible autrement.
Les étiquettes d'hôtel sont souvent sur le côté, parfois le dessus, rarement la face ou le dessous de la malle.
Elles ne sont jamais positionnées en bas d'une malle, ni dans les coins. C'est le signe que l'étiquette cache un trou. Les trous étant plus souvent à l'extrémité du bagage.
Exemple d'étiquette ajouté pour cacher des défauts de restauration.
De toute époque il y a eu des "marginaux", des bourgeois bohèmes, des baroudeurs et globe trotteurs. Ils aiment s'exhiber et en abusent, mais rares sont ceux qui voyagent en Louis Vuitton. Donc n'en faisons pas une généralité il s'agit d'une minorité.
Le fantasme contemporain prend le dessus sur l'Histoire.
Tout comme aujourd'hui rares sont ceux qui conservent les étiquettes de colis (colissimo, chronopost, ups..), ou laissent accroché à leurs bagages les étiquettes d'embarquement d'avion.
Lors de cette enquête, nous ne pouvions finir cet article sans parler du "collectionnisme" Définition éditions Larousse :
Le besoin pathologique de rassembler des objets hétéroclites inutiles et sans valeur marchande.
Il est évident que les "collectionneurs d'étiquettes d'hotel" dans la majorité des cas ne sont pas des collectionneurs de malle de luxe. Et pour finir sur une touche plein de malice.
Saviez vous qu'il existe aussi des :
Voyage iconographique autour de ma malle - Années 1920
Extrait du Bulletin de la Société archéologique, historique et artistique - Le vieux papier
Ce témoignage et anecdote exceptionnels de Gaston-Louis Vuitton nous aide à mieux comprendre le contexte et la fabrication des étiquettes l'hôtel. Extrait page 9 à 12 :
D'aucuns ont voulu voir dans la façon dont les affichettes sont collées un code permettant aux gens d'hôtel de correspondre entre eux et de se signaler la valeur du client, au point de vue pourboire. Si nous en croyons l' « American Examiner» il n'en est rien et c'est à l'aide de marques à la craie que s'établit cette correspondance :
Et très spirituellement l'article énumère la façon dont vous serez reçu dans les hôtels selon le signe porté sur vos bagages. Il avoue franchement que les garçons d'hôtel possèdent cent moyens raffinés pour rendre misérable la vie de l'homme qui ne donne pas de pourboire tandis que celui qui « tip » selon le mot anglais, aura une vie de confort et de luxe enviable.
Les affichettes sont commandées aux imprimeurs par quantités variables, mais rarement moins de 5 000 et le maximum atteint semble être 25 000.
Les prix en 1914 variaient en France entre 12 et 30 francs pour 1000 unités (soit 38 à 95 euros d'aujourd'hui (1 fr (de 1914) = 3,19 € (de 2020)), tandis que les imprimeurs italiens accusent un prix de départ de 8 lires pour monter jusqu'à 55 lires.
Aucun format spécial, et un nombre illimité de formes : le carré, le rectangle, le losange, le rond, l'ovale et des formes spéciales allant de l'écusson jusqu'au motif découpé. La plus grande fantaisie règne et elle ne contribue pas peu à l'attrait de ces affichettes.
Des imprimeurs semblent s'être spécialisés dans ces éditions, ainsi cette collection compte 433 pièces, dont 183 sont sans nom d'éditeur ; 65 sortent de chez Boutillier à Paris ; 49 de chez Richter à Napoli ; 45 de chez Trub à Aarau ; 16 de chez Orell Fussli à Zurich ; 5 de la Papeterie Universelle, Lyon et Paris ; 4 de chez Sonor à Genève ; 4 de chez Imbert à Grasse ; 3 de chez Lange , Duvoye, Bourgeade et Rosen à Paris. Enfin Arnaud à Lyon, Imprimerie Provençale à Marseille, Korsand à Francfort, Odenwald à Baden, Ricordi à Milan s'inscrivent chacun avec deux affichettes tandis que 35 imprimeurs divers sont représentes chacun une fois.
L'affichette ainsi que nous l'avons dit est une publicité ; publicité que l'hôtelier fait un peu au détriment, ou tout au moins aux frais de son client, mais que dit celui-ci ?
Que dit le possesseur de la malle prise ainsi comme support, comme médium d'une publicité hôtelière ?
D'aucuns se rebiffent, regimbent, et vont jusqu'à menacer de supprimer tout pourboire, si on ne respecte pas leur bagage. Ils sont une infime minorité tandis que la majorité composée des indifférents laisse faire,. Lorsqu'il y aura pléthore, ils chargeront leur valet de chambre de procéder au nettoyage de la malle.
Les collectionneurs forment un groupe important, mais qui dit collectionneur dit aussi un peu, maniaque, donc sentiment personnel et forcément beaucoup de variantes.
Celui-ci abandonnera au bagagiste (Dans l'industrie hôtelière, le garçon charge de recevoir les bagages, de les monter aux appartements, descendre aux sous-sols, etc...) le soin de coller les affichettes où il voudra, mais il interdira formellement à son malletier de toucher ces affichettes lorsqu'il donnera sa malle à vérifier.
Un autre qui sait que les bagagistes souvent s'efforcent de masquer avec leurs étiquettes celle d'un hôtel n'appartenant pas à leur groupe, groupe des Ritz - Carlton, des Ruhl, des Negresco, des Marquet, etc... fera coller devant lui l'affichette sur sa malle il aura soin qu'elle soit bien placée entre les lattes qui la protègeront et qu'elle ne fasse pas de tort, par ses dimensions ou son coloris. à ses voisines.
Enfin nous avons celui qui demande les affichettes et les glisse dans le rubannage (Rubanner une malle c'est garnir le dedans de son couvercle avec des rubans) de l'intérieur du couvercle de la malle, à chaque fois qu'il l'ouvre il en a le spectacle, c'est un dilettante, les affichettes restant ainsi intactes.
Pour terminer, j'ai conservé le faux voyageur. Sur sa malle neuve il fait coller les affichettes ramassées de droite et de gauche ou qu'il s'est fait rapporter pas des amis. IL veut avoir voyagé. Souvent, il n'a fréquenté que Deauville ou Nice, et jamais n'a vogué vers les Amériques.
Où pouvait-on recueillir ces affichettes ?
Par profession, beaucoup de malles me passent sous les yeux et depuis quelques années j'avais fait mettre de côté les plus intéressantes des affichettes décollées lorsqu'une malle nous est donnée à « nettoyer », malheureusement elles sont souvent collées depuis longtemps ou recouvertes par des étiquettes de compagnies de transport et l'on sait si les employés sont généreux de leur colle et combien elle est ignoblement sale !!! D'où nécessité de les faire détremper assez longtemps, ce qui, impossible dans certains cas, oblige à les enlever au couteau. Alors la pauvre affichette souffre terriblement, et c'est toute meurtrie qu'elle entre dans la collection.
Je les y fais figurer quel que soit leur état. Elles marquent leur place en attendant que la chance me favorise d'un exemplaire complet et propre. Et puis elles donnent à l'ensemble du portefeuille un peu de cette allure « Vieux Papier » si précieuse.
Voici la première source, elle devrait être la seule et en réalité n'est qu'un apport restreint.
La seconde source est la demande que l'on fait de quelques exemplaires au concierge de l'hôtel ou l'on est. Pour faire cette demande, il est bon de choisir l'instant qui précède celui où vous allez donner le pourboire. , vous êtes sûr d'avoir vos affichettes et un gracieux sourire, car, à l'encontre du concierge d'immeuble, le concierge d'hôtel est toujours aimable. Non seulement vous ferez Cette récolte vous-même, mais vous prierez vos amis de vous aider, les affichettes des plus lointains pays m'ont ainsi été rapportées par M. Émile Schmidt à qui j'exprime ici mes remerciements.
Troisième source, la demande par lettre adressée à l'hôtelier.
La quatrième et dernière source serait l'échange ou l'achat et je n'ai pu y
avoir recours.
Je ne voudrais pas terminer sans adresser mes plus vils remerciements aux
Imprimeurs qui ont bien voulu répondre à mon questionnaire. Non seulement ils
m'ont répondu mais ils ont joint à leur réponse, des paquets d'étiquettes.
Qu'il me soit permis de les citer tous ici : RicORDI & Cie, de Milano; SCARABELLINI,
de Venezia; TRum & Cio, d'Aarau ; ORELL-FUssi, de Zurich; SoNoR, de Genève.
Je dois en outre une mention toute spéciale à Richter et Cie, de Napoli, qui a joint a son envoi un merveilleux panneau de soie imprimé et Boutillier-Desvousges, de Paris, qui a bien voulu nous confier sa collection personnelle.
Peut-être un iour viendra-t-il où les affichettes comme les timbres, comme les vignettes adhésives, auront leur catalogue et seront côtées à quelques bourse spéciale.
Alors les collectionneurs avides de documents anciens remercieront une fois de plus Le Vieux Papier qui, le premier, aura bien voulu donner l'hospitalité à ces quelques notes.
Puisque toute réunion doit comporter une conclusion, qu'il nous soit permis d'espérer voir les hôteliers francais se rendre compte de la valeur publicitaire des affichettes. Puissent-ils se servir largement de cette publicité, et si aujourd'hui, nous avons le regret de constater combien la France est en retard dans cette voie, du moins, pouvons-nous avoir la certitude qu'avec la pléiade d'artistes que nous possédons et la bonne volonté des imprimeurs, nous arriverons, dans quelques années à être les premiers dans cet art.
Merci a Christophe B. de nous avoir prêter son ouvrage pour publier cet extrait.
Livre : Escales autour du monde. Etiquettes l'hôtel de la collection Gaston - Louis Vuitton
Date : 2012
Éditeur : Xavier Barral
Textes : Francisca Mattéoli
Langue : Français, anglais ou Japonais
Relié : 514 pages plus de 1000 illustrations
Poids de l'article : 1,45 Kilograms
Dimensions : 17.3 x 4.6 x 24.5 cm
De Paris à Rio de Janeiro, de Londres à Tokyo, elle nous invite à un tour du monde en vingt et une escales en suivant les routes des grands paquebots de la première moitié du xx° siècle. Exotiques, poé-tiques, ludiques, plus de 1000 étiquettes de cette fabuleuse collection sont présentées dans cet ouvrage.
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