Sacs de Luxe : Investissement ou Illusion ? Découvrez la Vérité !

C'est une discussion que nous avons fréquemment avec des clients et des passionnés d'articles de voyage. Cet article vise à éclairer une histoire mystérieuse concernant les sacs à main qui prennent de la valeur une fois sortis de la boutique.

Attention aux sacs à main NEUFS Hermès, Chanel, Goyard, Dior, Louis Vuitton... Ne les considérez surtout pas comme un investissement spéculatif.

En effet, une fois sortis de la boutique, ces sacs ont perdu entre 40% et 70% de leur valeur.

Bien que la maison de luxe française Hermès se démarque, avec des prix sur le marché de la seconde main plus élevés que la concurrence, il est important de bien comprendre dans quelles conditions. Seuls quelques modèles, dans des coloris particuliers et des éditions limitées indisponibles en boutique, se revendent à un prix plus élevé, et cela dans des proportions très limitées.

Par exemple, si un sac coûte 8600 euros neuf toutes taxes comprises, il pourrait se retrouver en vente chez un revendeur de seconde main jusqu'à 9500 euros, soit une augmentation de 10%, si :

•  c'est un modèle Birkin ou Kelly,
• il n'a jamais été porté et est donc neuf,
• il a moins d'un an.

Cependant, ne vous laissez pas éblouir par les prix de vente, car ce n'est pas ce que vous allez réellement toucher. Le revendeur ne travaille pas gratuitement ; sa commission est d'environ 30%, ce qui signifie que vous finirez par recevoir environ 6650 euros dans votre poche, ce qui représente une perte de - 1 950 euros par rapport au prix du neuf.

Il est également important de considérer d'autres facteurs, tels que la demande du marché et la rareté du sac. Les modèles les plus recherchés et les plus rares peuvent parfois obtenir des prix plus élevés sur le marché de la revente. Et cela ne garantit pas nécessairement un retour sur investissement significatif, car il existe toujours des frais et des commissions associés à la revente.

L'achat d'un sac de luxe ne devrait pas être considéré comme un investissement financier. Si vous cherchez à investir, il existe d'autres options plus stables et lucratives à considérer.

Hermès, Chanel, Rolex produisent moins que la demande. Ce qui signifie que la demande est toujours plus forte que l'offre, créant une tension supplémentaire sur le marché. Pour cette raison, seuls les sacs neufs sont concernés, et ce uniquement s'ils sont revendus immédiatement après leur acquisition, car ils sont indisponibles à la vente. Au-delà de la deuxième année, même s'ils sont neufs, leur prix décotera chaque année, comme une voiture neuve.

Cette pratique, bien qu'elle puisse sembler inhabituelle est courante, vise à créer une illusion de demande et de valeur accrue autour des produits de la marque. En rachetant leurs propres articles aux enchères, les marques peuvent influencer artificiellement les prix et donner l'impression que leurs produits sont très prisés sur le marché secondaire. Cela ne concerne pas seulement les maisons de luxe de maroquinerie, mais aussi l'horlogerie, les sneakers, la joaillerie et pratiquement tous les secteurs sont concernés par ces manipulations. Ces dernières années, les marques se sont engagées dans une compétition effrénée pour déterminer qui sera la plus prestigieuse. Patek Philippe et Rolex sont de bons exemples à cet égard, mais bien sûr, d'autres marques ne sont pas en reste.

Il est bien moins coûteux de racheter ses propres produits a des prix exorbitant, que de financer une campagne publicitaire à la télévision ou un panneau d'affichage, et l'impact sur les consommateurs est bien plus significatif.

De plus, il est légitime de remettre en question si le prix d'un article vendu aux enchères reflète véritablement le résultat d'une transaction entre des acheteurs et des vendeurs indépendants. Dans de nombreux cas, les ventes aux enchères peuvent être influencées par divers facteurs, notamment les stratégies de marketing mises en œuvre par la maison de vente.

Par exemple, une vente avec un catalogue photo et la possibilité d'enchérir en ligne partout dans le monde pourrait bénéficier d'une plus grande visibilité et donc attirer davantage d'acheteurs potentiels qu'une vente similaire sans promotion. Par conséquent, il est essentiel pour les consommateurs d'exercer un discernement critique lorsqu'ils évaluent la valeur d'un produit vendu aux enchères et de prendre en compte tous les facteurs en jeu.

La valeur d'un bien est déterminée par la disposition d'une personne à payer pour l'acquérir, ce qui ne signifie pas nécessairement qu'il mérite ce prix

Le record du monde

Pendant plus de dix ans, du prix le plus élevé réalisé pour un article Louis Vuitton est une peluche mis aux enchères au profit de l'association "Monaco Aide et Présence" et acheté par l'homme d'affaires coréen Jesse Kim. La vente a eu lieu en octobre 2000, où cet ours s'est vendu pour 1,4 million de francs. Lire la suite...

Prix de vente : 215 000 €.

Outre la manipulation des résultats de ventes, il est important d'avoir tous les éléments d'une vente pour évaluer son résultat. Par exemple, est-ce que la valeur de 215 000 d'euros est attribuable à l'ours lui-même ? Ou bien est-ce plutôt à la cause qu'il représentait lors de cette vente caritative ? L'ours n'étant en réalité qu'une escuse, et quel que soit l'objet mis en vente, le résultat de la vente aurait été identique car il s'agit d'un prétexte à une action caritative.

Peu de marques peuvent se vanter de pouvoir choisir leurs clients, telles que Hermès, Rolex, Patek, Porsche... qui utilisent toutes la même stratégie pour stimuler leurs ventes. Cette stratégie repose sur la création de la demande, l'entretien de

la rareté, car tout ce qui est rare augmente la valeur perçue, et la génération d'une frustration, un peu comme on le ferait avec un enfant trop gâté. Cette technique consiste à produire délibérément les modèles demandés en quantités extrêmement limitées afin qu'ils deviennent rares.

Plus le modèle est demandé, moins il est fabriqué, ce qui le rend extrêmement difficile à obtenir. Les maisons invitent leurs clients à s'inscrire sur des listes d'attente, et plus le client est fidèle et dépense régulièrement dans la maison, plus il est récompensé et privilégié pour acheter le sac "rare".

• Les produits achetés neufs dans des régions où ils sont moins chers, par exemple, dans des pays où les taxes sont moins élevées ou les prix de vente au détail sont plus bas, puis revendus dans d'autres régions où ils sont plus chers.

• Des vendeurs particuliers ou semi-professionnels qui achètent des produits de manière opportuniste dans le but de réaliser une plus-value immédiate. Ces produits sont principalement vendus sous le manteau, sans être déclarés aux autorités fiscales et sans payer de taxes.

• Des salariés travaillant pour des maisons de luxe qui ont accès aux ventes privées et qui achètent pour revendre immédiatement afin de réaliser un petit profit sans payer de taxes.

• Des professionnels de la seconde main qui achètent des produits neufs en édition limitée dans le but de les revendre.

• Bien sûr, il existe de nombreux autres profils différents.

Le marché gris présente des risques importants. Les produits vendus peuvent ne pas être couverts par les garanties du fabricant et leur authenticité peut être douteuse, pouvant même provenir de sources illicites comme le vol lors de cambriolage. De plus, les fabricants de luxe veillent à contrôler étroitement leur distribution pour maintenir l'exclusivité de leurs produits et peuvent prendre des mesures juridiques contre les vendeurs du marché gris.

En résumé, bien que le marché gris permette aux consommateurs d'accéder à des produits de luxe à des prix potentiellement réduits, ou indisponible a la vente, il comporte des risques en termes d'authenticité, et de garantie.

En parallèle, en bourse, le cours de l'action Hermès est passé de 97,45 à 2363,50 euros sur 12 ans, soit une multiplication par x24. Investir en bourse sur le titre Hermès s'est révélé être une opération très profitable, tandis qu'acheter un sac ne constitue pas un bon investissement.

Les seules parties qui profitent de cette hausse des prix sont les maisons de luxe, les acquéreurs, les revendeurs et les intermédiaires comme les maisons de vente. En contrepartie, les clients ne tirent qu'un maigre avantage de cette évolution, pire ils sont perdants.

Imaginez que vous possédiez un sac Birkin neuf en cuir noir il y a 15 ans, que vous l'ayez conservé dans un coffre dans des conditions idéales, que vous ne l'ayez jamais utilisé, et que vous décidiez de le revendre aujourd'hui. Vous pourriez le vendre un peu plus cher que le prix d'achat, mais moins cher que le prix d'un neuf actuel. Toutefois, vous devriez payer environ 30% de commission à la maison de vente, ainsi que les frais de stockage, et tenir compte de l'inflation. En outre, vous seriez contraint de déclarer ce gain à l'administration fiscale, ce qui entraînerait le paiement d'impôts sur cette plus-value. Dans le meilleur des cas, vous pourriez récupérer votre mise de départ, mais dans le cas où vous auriez opté pour la mauvaise couleur, le mauvais modèle ou la mauvaise taille, vous pourriez vendre le sac à un prix bien inférieur. Il est très difficile d'anticiper la tendance des années futures.

En revanche, si vous achetez un sac d'occasion à un prix avantageux, c'est-à-dire inférieur à celui d'un sac neuf, vous pourrez en profiter et vous faire plaisir en l'utilisant, puis le revendre quelques années plus tard pour à peu près le même prix que celui que vous l'avez acheté. L'état de conservation est essentiel : seuls les sacs en parfait état conservent leur valeur. Il est donc primordial d'en prendre soin, de les utiliser sans les abîmer.

Contrairement aux voitures de collection, aux malles anciennes Louis Vuitton, aux montres anciennes, au vin ou encore aux œuvres d'art, où plus un objet est ancien, plus il est précieux car plus il est rare, les sacs à main sont des produits périssables qui perdent de la valeur chaque année. En effet, le cuir s'altère, perdant de ses propriétés mécaniques et devenant de plus en plus fragile jusqu'à se craqueler. Au-delà des tendances (comme la couleur ou le choix des cuirs), plus un sac est ancien, moins il coûte cher. 

En conclusion, croire qu'acheter un sac Hermès, Louis Vuitton, Chanel, Dior... va vous permettre de réaliser un profit est une erreur. Le prix légèrement plus élevé en occasion est attribuable à la rareté artificielle du produit par la Maison de luxe. Cependant, ces sacs ne peuvent être revendus en toute tranquillité sur des plateformes entre particuliers, où les escroqueries, tant du côté vendeur que de l'acheteur, sont monnaie courante. Vous serez contraint de passer par un dépôt-vente, une maison de vente, ou tout autre intermédiaire qui prendra une marge de 25 à 30 %. Ainsi, même si le prix de vente en occasion d'un sac neuf est plus élevé, le montant obtenu par le vendeur est inférieur.

Il y aura toujours certains cas particuliers (édition limitée, peau exotique comme l'Himalaya), vous pourrez réaliser une belle plus-value lors de la revente. Cependant, ces sacs sont pratiquement impossibles à obtenir, sauf si vous êtes un influenceur, une star ou un client très important de la maison.

Maintenant que vous êtes équipé de toutes les informations pour réaliser que l'achat d'un sac n'est ni une démarche simple ni un investissement judicieux, il est crucial de souligner qu'opter pour l'achat d'un sac pour son propre plaisir et pour le prestige n'est pas une mauvaise décision. Opter pour un sac d'occasion sans envisager d'en faire un placement rentable peut ne pas vous enrichir financièrement, mais au moins vous éviterez de nourrir de faux espoirs à cet égard.

vous pourrez pleinement apprécier votre sac à main pour votre propre satisfaction, ce qui représente finalement la véritable richesse.